Double vue. Si ce n'est le doux balancement de la voiture et le tic-tac rapide des rails sous nos pieds, rien ne trahit la marche du train dans cette nuit sombre. Tout est calme, nous rentrons chez nous. Les filles ont installé leurs affaires sur des sièges laissés vacants et s'occupent à la recherche de quelques lumières fugitives au dehors... Je me dis qu'à elles deux, nul doute que la moindre lueur sera détectée et commentée, mais sont-elles si attentives que l'instant le prête à croire ? Car si le regard de Lucile perce la vitre avec tant de curiosité, comment son reflet peut-il me témoigner tant d'attention... ? Les conditions de prises de vue étaient rendues délicates par le manque de lumière. C'était pourtant là dessus que je comptais m'appuyer pour restituer l'ambiance du moment. J'ai donc commencé par ouvrir à 3.5 avant de descendre jusqu'au 1/100 s, limite sous laquelle je prenais trop de risques de 'bougé'. Ensuite, j'ai calé la sensibilité à son maximum de 3200 ISO pour obtenir une exposition exploitable. Evidemment, le RAW s'est imposé et un léger post-traitement m'a livré cette image cadrée au 24 mm... Le 27 octobre 2008.