Désillusion. En débroussaillant mon lopin d'Ardèche, je suis tombé sur un figuier poussant juste entre deux sapins. Un figuier... Mon rêve ! Mais coincé là où il était, aucun risque qu'il s'épanouisse et aucune chance de déguster quoi que ce soit venant de lui avant quelques générations... j'ai donc attendu l'automne pour le déraciner et le placer en un endroit propice à livrer de beaux fruits gorgés de soleil. En vrai petit Harry Potter de l'arboriculture, j'ai déterré, creusé, préparé, replanté, le tout sûr de moi et sans aucune crainte vis à vis de la réussite de l'ouvrage; pensez plutôt : c'est moi !... L'hiver est maintenant passé, mais la seule trace de vie présente à cet endroit glisse laborieusement sa coquille à l'envers sur une des branches mortes et sèche du végétal. C'est bien la seule chose à goûter que m'aura refilé feu le figuier, mais, une fois n'est pas coutume, j'ai préféré une prise de vue au beurre maître d'hôtel ! Entre les nuages, le rayon de lumière matinale trouve ici un angle tout indiqué pour me permettre de profiter des transparences de la coquille et du corps de la bête. Sans cette lumière, l'intérêt de l'image aurait été bien limité ! 1/160 à f4.8 en 200 ISO sont des paramètres de prise de vue imposés par ces conditions de faible luminosité. La focale de 120 mm associée à la faible vitesse d'exposition m'a demandé un peu de concentration pour réussir cette photographie à main levée. Le 30 mai 2008.